Fin juin on doit aller en montagne avec Olivier d'abord à La Grave pour "Grave Y Cimes" puis ensuite pour des courses en montagne.
Olivier a un gros empêchement.
Bon tant pis j'irai seul et j'essaierai de trouver un partenaire sur place.
Acte 1 - Grave Y Cimes
Arrivé à La Grave breifing le soir sur ce que nous allons faire le lendemain. Je suis seul et je cherche un partenaire de cordée. Finalement je ferai cordée avec Céline une charmante jeune femme.Vous auriez vu comme le père Phil était flatté. Il sont co* ces mecs.
Le lendemain tôt nous voilà sur la moraine du glacier de la Girose. On s'équipe en hâte, pressés d'en découdre avec la glace.
Ouf ! L'altitude se fait un peu sentir nous démarrons de 3000m pour arriver à 3300m ou 3400 il me semble.
Le souffle est un peu court et les muscles durcissent vitent... Aller Phil pense à bien t'oxygéner. Rien n'y fait cette jeune femme mène bon train. Pour ne pas perdre la face je fais mine de rien et je me tais, mais bon sang que c'est dur... Ah! Fierté mal placée du mâle.
Enfin nous passons la rimaye (sorte de petite crevasse). Elle est peu ouverte et ne nous impressionne pas du tout.
Et hop nous nous arrêtons un peu plus loin au bord d'un crevasse ou plutôt d'un petit sérac afin de faire un peu de piolets traction. Des ancres ont été placées par les initiateurs de la FFME et les guides ce qui nous permet de descendre en toute sécurité dans la rimaye.
Ah là c'est mon fort je vais pouvoir briller. Céline y va en premier. C'est la première fois qu'elle en fait. Elle écoute attentivement les conseils techniques des guides et initiateurs. C'est parti elle descend avec un grand sourrire le long des 10 à 15 m de glace. Elle remonte presque aussi vite avec une parfaite maîtrise de ses outils (piolets et crampons). Mais elle a fait ça toute sa vie!
A mon tour. Je descends moi aussi avec un large sourire. Non mais !
5m puis 10m, 15m puis 20m. Houla! il ne faut plus que je descende sinon je ne raccrocherai plus la paroi qui est un peu surplombante. Je decide te planter mon piolet à bout de bras. Ouf je suis ancré sur la paroi de glace avec mes deux piolets. La corde fait une petite boucle puis s'arrête.
Je regarde plus bas. Un pont de neige est là deux mètres en dessous. Après... Un vide bleu clair au début qui fuit et devient progressivement de plus en plus bleu foncé. C'est très beau et un peu impressionnant quand même. Je ne risque rien mais j'ai bien envie de remonter maintenant.
Sur les conseils du guide situé sur la lèvre de la rimaye je descends sur le pont de neige et attaque la remontée plutôt sur la gauche là ou c'est un peu moins surplombant.
C'est technique car le début est un peu en dévers puis vertical. Ca y est je suis en haut.
Merci Céline pour tes réactions pleines de calme et de lucidité. Je me suis régalé.
Nous nous dirigeons un peu plus loin vers un atelier consacré au mouflage. C'est une technique que je connaissais mais que je ne possède plus du tout.
Nous y restons assez longtemps afin de regarder plusieurs fois les démonstrations et de bien intégrer les manipulations.
L'après midi est bien avancé. Vite, nous allons vers l'atelier de glisse où l'on apprend à retenir une chute et une glissade sur pente de neige.
Pour accélérer la vitesse de glisse nous nous asseyons sur une luge plate en plastique (je ne connais pas son nom) et le binôme, assuré sur son corps mort, doit stopper la chute progressivement sans se faire emporter lui-même.
Nous creusons un trou dans la neige afin d'y enfouir le piolet sur lequel nous avons placé une sangle pour l'auto-assuraghe, puis nous avons recouvert le piolet de neige bien tassée.
Je remonte d'une dizaine de mêtres et c'est parti pour une glissade à toute vitesse. Par deux fois Céline me stoppe parfaitement. Je pense que son copain pourra avoir entièrement confiance en elle.
Journée terminée. Nous descendons à La Grave pour boire une bière bien méritée et se faire un resto.
Acte 2 - Ailefroide
Arrivé à Ailefroide, J'ai laissé un message sur le forum de C2C afin de trouver un partenaire pour faire une course.
Je monte au refuge du glacier Blanc pour me mettre un peu en forme. L'hélico fait des rotations pour alimenter le refuge. Il passe juste au dessus de ma tête et plonge de façon impressionnante vers le pré de Mme Carle en suivant la ligne de pente au raz du relief.
Aie ! Mon chrono n'est pas terrible j'ai à peine gagné 20 minutes sur l'horaire normal.
Il va falloir que je me fasse un peu "mal" si je veux être au top.
Vite je vérifie si quelqu'un est intéressé. J'ai un appel, c'est super je vais pouvoir monter au refuge des écrins.
Mince pas de bol il se décommande.
Tant pis je monte tout de même au refuge ça me fera un peu de cardio et mes jambes ont besoins de souffrir un peu.
C'est vraiment magnifique et à chaque fois un renouvellement et toujours un émerveillement.
De retour à Ailefroide pas de partenaire. Je vais faire un peu de bloc pour me maintenir un peu.
Pendant que, péniblement je m'applique dans un 6a et couinne dans un 6b, une jeune femme jette son crashpad au pied d'un 7a qu'elle enchaîne facilement. Elle continue sur le même rythme jusqu'à enchaîner LE bloc qui, de toute evidence, était son objectif, un 7c+ en traversée il me semble.
Je suis dég, ramasse mes pénattes et je vais noyer mon incompétance dans une bière avachi dans un transat à l'ombre du chalet d'Ailefroide.
Acte 3 - Les Alpilles
Mauvais temps prévu pour quelques jours en montagne.
Je descends dans le sud en attendant du mieux.
Grimpe avec Pierre. On se chauffe en prévision de nos objectifs : Pierre un 7c+/8a et moi un bon 7a.
Pierre enchaîne sa voie et moi je tombe dans la mienne. La vache j'ai du mal à l'enchaîner cette voie.
Le lendemain rebelotte avec Pierre et même schéma...
Le jour suivant Mouriès avec Carine. Nous optons pour le secteur de la Prairie. Quelques voies en 6b pour se chauffer puis un 7a suivi d'un 7a+.
Nous décidons de nous finir dans un 6c. Aller c'est moi qui m'y colle.
Le grimpe péniblement les 3/4 de la voie et tombe en haut. Je persévère et fais plusieurs essais à chaque fois infructueux. Mes doigts ne veulent plus rien savoir.
Je descends dépité.
Carine y va. C'est dur mais elle arrive au dernier pas. Premier essai, vol. Second essai et ça passe.
Bravo Carine. Ah ! Quand les filles vous mettent la misère...